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3 août 2012 5 03 /08 /août /2012 07:53

Vous trouverez ci-joint une lettre ouverte adressé à la direction de la société DISTRILAP, elle a été envoyé le mardi 31 juillet. Nous attendons désormais une réponse...

 

Lisez là vous serez surpris. Une fois que vous l'aurez lu, vous vous poserez la même question que nous: Cela n'arrange-t-il pas la direction lorsque nous décidons de ne pas signer un accord? Puisque lorsque nous décidons de le signer, la direction le refuse.

 

Bonne lecture et surtout si vous avez des questions nous restons disponibles.

 

 

lettre ouverte égalité H.F v2

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29 juillet 2012 7 29 /07 /juillet /2012 13:07

Jeudi 19 juillet dernier fut une journée intense à Aubervilliers. Force Ouvrière était mobilisé pour la sécurité des collègues.


Sur le magasin d’Aubervilliers, nous avons été alertés par les collègues des difficultés rencontrées par les vendeurs services du côté sanitaire. En effet après un rapide tour dans le stock il était inutile de réfléchir d’avantage… . Nous n’avions jamais vu un stock aussi encombré de palettes avec si peu de collègues (il n’y avait plus de place dans le stock pour décharger les camions, toutes les travées étaient encombrées et les collègues ont même dû refuser des camions.). La raison de ce désordre est simple ; Il y avait clairement un manque d’effectif.

 

Une fois cet état des lieux fait nous avons alerté la direction. La réponse qui nous a été apporté est toujours la même dans ces situations : « Ne vous inquiétez pas, nous ferons le point avec les responsables du magasin et nous verrons ce que nous pourrons faire ». Lorsque la direction vous dit ça, vous êtes sur qu’elle ne mettra rien en œuvre pour régler le problème. Voilà pourquoi nous avons alerté la médecine du travail. Le docteur lui nous a donné une solution efficace pour que la direction apporte des moyens humains. Son conseil était le suivant : « Faites valoir votre droit de retrait* jusqu'à ce que la direction mette les effectifs suffisants en place pour résoudre le problème ». C’est ce qu’ont fait les collègues. Dès que nous avons informé la direction de cette décision, dans les 5 minutes qui ont suivi un responsable du magasin nous a informés de l’embauche de 5 intérimaires et après discutions nous en avons obtenu 6 jusqu'à ce que tout soit rentré dans l’ordre. Aujourd’hui la situation reste difficile mais les collègues ont obtenu avec notre aide des moyens humains indispensable. 

 

Nous constatons une fois encore que les alertes qui avaient été faites, d’abord par le CHSCT puis par nos soins n’ont pas porté leurs fruits, seul le droit de retrait a permis de nous faire entendre de la direction. Cette situation illustre une fois de plus l’état d’esprit de la direction qui n’hésite pas à user les collègues sans aucun remord et visiblement n’entend que le rapport de force.

 

*droit de retrait:

Article L4131-1

 

Le travailleur alerte immédiatement l'employeur de toute situation de travail dont il a un motif raisonnable de penser qu'elle présente un danger grave et imminent pour sa vie ou sa santé ainsi que de toute défectuosité qu'il constate dans les systèmes de protection.

 

Il peut se retirer d'une telle situation.

 

L'employeur ne peut demander au travailleur qui a fait usage de son droit de retrait de reprendre son activité dans une situation de travail où persiste un danger grave et imminent résultant notamment d'une défectuosité du système de protection.

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13 juillet 2012 5 13 /07 /juillet /2012 13:58

 

 

  interessement 2012

 

Ces derniers jours la direction vous a informé à sa manière du résultat de la négociation au sujet de l’intéressement. Vous trouverez aujourd’hui sur notre site tous les éléments qui vous permettront de comprendre quel était le projet de la direction.

 

Pour commencer vous devez savoir que la direction n’a de cesse d’embrouiller les négociations en générale et celle-ci en particulier. L’intéressement a été négocié avec les organisations syndicales mais la direction a soumis le projet pour signature aux membres du Comité Central d’Entreprise(CCE). Pour couronner le tout, le jour où la direction souhaitait signer cet accord elle n’a pas hésité à modifier le 3ème critère. Elle a donc du fournir une foule de chiffres que le CCE ne pouvait analyser correctement faute de temps. Il faut savoir que cet accord si il avait été signé, nous l’aurions trainé comme un boulet 3 années durant. Nous ne pouvons donc pas prendre à la légère un tel sujet et donc ne pas prendre le temps d’analyser les documents aurait été irrespectueux envers vous, les salarié-e-s.

 

Nous n’avons aujourd’hui pas trouvé d’accord au sujet de l’intéressement. Force Ouvrière revendique dès à présent l’utilisation de l’argent prévu pour l’intéressement en augmentation générale de salaire.

 

A défaut de nous intéresser avec une prime d’intéressement, qu’ils nous intéressent avec des augmentations de salaires !


Si toutes les explications qui suivent vous font mal à la tête, descendez un peu plus bas et retrouvez magasin par magasin l’estimation de la direction de la prime que vous auriez touchez si cette prime avait été mise en place.

 

ATTENTION le montant maximum atteignable pour un salarié pour une année est de 1400€.


Ce projet d’intéressement est constitué de 3 critères :

 

-          Le chiffre d’affaire (CA budget) 350€ annuel accessible sur le CA national et 350€ annuel accessible sur le CA magasin.

 

Budget national

98% du budget national atteint donne droit à 25% de 350€ soit 87,5€ annuel

100% du budget national atteint donne droit à 50% de 350€ soit 175€ annuel

102% du budget national atteint donne droit à 75% de 350€ soit 262.5€ annuel

104% du budget national atteint donne droit à 100% de 350€ soit 350€ annuel

 

Budget magasin

98% du budget magasin atteint donne droit à 25% de 350€ soit 87,5€ annuel

100% du budget magasin atteint donne droit à 50% de 350€ soit 175€ annuel

102% du budget magasin atteint donne droit à 75% de 350€ soit 262.5€ annuel

104% du budget magasin atteint donne droit à 100% de 350€ soit 350€ annuel

 

La direction n’ayant pas été capable de nous fournir des simulations magasin par magasin, nous ne pouvons communiquer des chiffres qui pourraient t’induire en erreur. Alors fais toi-même ta propre estimation en fonction de l’objectif de ton magasin.

 

-          La relance devis 350€ annuel accessible (objectif pour 2012)

 

18% de devis relancé donne droit à 25% de 350€ soit 87,5€ annuel

20% de devis relancé donne droit à 50% de 350€ soit 175€ annuel

24% de devis relancé donne droit à 75% de 350€ soit 262.5€ annuel

28% de devis relancé donne droit à 100% de 350€ soit 350€ annuel

 

En 2014 pour avoir 100% sur ce critère il faudra avoir relancé jusqu'à 35% de devis

 

-          Les commandes disponibles supérieures à 1 mois 350€ annuel accessible

 

3,5% de commandes disponibles en stock donne droit à 87,5€ annuel

3% de commandes disponibles en stock donne droit 175€ annuel

2,5% de commandes disponibles en stock donne droit 262.5€ annuel

2% de commandes disponibles en stock donne droit à 350€ annuel

 

 

Les estimations de la direction pour 2012

 

cherches ton magasin et fait le point sur l'ensemble de Distrilap

 

Critère relance devis

relance devis 1

relance devis 2

 

Critère commande disponible 

 

commande dispo 1

commande dispo 2

 

commande dispo 3

commande dispo 4

Une fois ces chiffres analysés tu constates comme nous, que cet intéressement ne donne rien ou très peu à une majorité d'entre nous, il est tout simplement inintéressant.

Maintenant que tu as vu les estimations pour 2012, tu comprendras que Force Ouvrière préfère favoriser le salaire de base à l'intéressement. Il est facile ici de constater que cette prime d'intéressement voulu par la direction n'est que de la poudre aux yeux !!!

 

N'hésites pas à nous écrire pour nous donner ton opinion.

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5 février 2012 7 05 /02 /février /2012 14:52

 

Suite au courrier que nous avons adressé le 15 janvier à M. DE CHALENDAR (PDG de Saint Gobain) nous avons été reçus jeudi 02 février par M. AZAM (directeur des affaires sociales de Saint Gobain). Rencontre où était également présent pour la direction le directeur des ressources humaines (DRH) du groupe LAPEYRE ainsi que le DRH de Distrilap.


Nous pouvons sans arrières pensées dire que cette rencontre fût bonne en tous points. Nous avons pu nous exprimer, expliquer nos désaccords vis-à-vis de la direction mais aussi donner nos objectifs, notamment le premier d’entre eux étant le 13ème mois pour les salariés de Distrilap.


Nous avons exposé à M. AZAM la lassitude des salariés vis-à-vis des différentes directions de Distrilap. Depuis la création de cette entreprise (2001) aucun salarié n’a pu conserver son pouvoir d’achat, jamais nous n’avons obtenu des augmentations générales de salaires au moins au niveau de l’inflation (mesure qui pourtant a été annoncée par le groupe Saint Gobain lui-même dans son rapport annuel de l’exercice de 2006 en pages 87 et 88 à partir du sous titre « les salaires »). Mis à part les grandes orientations données par Saint Gobain (telle que la prévoyance, la mutuelle…) à aucun moment Distrilap n’a voulu prendre les devants en développant de nouvelles avancées sociales pour les salariés. Nous sommes en quelques sortes le parent pauvre de cette « famille » qu’est Saint Gobain. Dans quasiment toutes ses filiales (en France) les salariés bénéficient à minima du 13ème mois ou d’une prime d’ancienneté. En ce qui concerne Distrilap aucune de ces 2 mesures sont appliquées.


Lors de nos différents échanges sur le déroulement de ces négociations, nos avis étaient totalement divergents avec ceux de la direction de Distrilap, ainsi qu’avec la direction du groupe Lapeyre. Cependant M.AZAM a noté l’aspect positif de notre dernier tract qui annonce sans ambigüités la volonté de Force Ouvrière d’obtenir un accord. Preuve de notre bonne volonté, nous acceptons le budget de la direction pour la mise en place du 13ème mois. Seules les modalités de la mise en place sont à revoir. M. AZAM a d’ailleurs déclaré que nous n’étions plus très loin d’aboutir à un accord.


Lundi 06 février prochain, nous rencontrerons la direction de Distrilap. Nous souhaitons que cette négociation se déroule dans de bonnes conditions et surtout avec l’espoir de voir venir la direction avec de bonnes nouvelles, puisque désormais nous n’attendons plus que l’avis favorable de Distrilap pour signer cet accord…

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18 janvier 2012 3 18 /01 /janvier /2012 10:57

Nous avions prévenu, que nous en resterions pas là !
 

 

A l’initiative de Force Ouvrière et avec la Confédération Général du Travail nous avons rédigé un courrier à monsieur DE CHALENDAR Président Directeur Général de Saint-Gobain. Nous l’interpellons sur la liberté d’action de la direction de DISTRILAP en matière de budget, puisque d’après la direction de DISTRILAP, elle ne peut pas faire grand-chose car l’enveloppe de 2.5% est vu avec Saint Gobain. Alors nous demandons tout simplement à Saint Gobain de nous recevoir afin de régler directement le problème avec les réels donneurs d’ordres. Il faut que Saint Gobain et ces actionnaires comprennent que nous ne pouvons pas nous contenter d’une augmentation de 2,5%.


IL NOUS FAUT LE 13ème MOIS .
 

 

Et surtout, ON LACHE RIEN !

 

Vous trouverez à la suite le courrier adressé à Saint Gobain.



Monsieur le président directeur général de Saint-Gobain

Monsieur DE CHALENDAR Pierre André

Les Miroirs-18 AV d’alsace-la défense 3

92400 COURBEVOIE
 

 

Le 14 janvier 2012
 

 

Lettre RAR

 

Copie : M. REY Christophe, la section fédérale du commerce Force Ouvrière, Fédération du commerce CGT
 

 

Monsieur le Président,


Nous souhaitons porter à votre attention la stagnation des Négociations Annuelles Obligatoires chez Distrilap (filiale du groupe LAPEYRE). A travers ces quelques lignes vous trouverez également la description du dialogue social qui règne chez Distrilap.


Nous savons que vous êtes particulièrement attaché à ce dernier. Vous nous l’avez d’ailleurs confirmé en organisant le 29 novembre 2011 la journée internationale des principes de comportements et d’action du groupe Saint Gobain où il était notamment  fait mention du respect des personnes, de  l’intégrité mais aussi de la loyauté. Nous sommes certains que comme nous, vous considérez ces valeurs comme indispensables afin d’établir un vrai dialogue social dans l’entreprise.


Dans le cadre de nos mandats nous avons participé aux NAO, et nous avons pu constater que la direction Distrilap ne prend pas toutes les dispositions et décisions favorisant la concrétisation de celles-ci. Cette année encore nous revendiquons la mise en place d’un treizième mois à la demande de l’ensemble des salariés de l’entreprise.


La direction est d’accord avec ce principe, d’ailleurs suite à nos échanges avec elle, nous avons revu notre position tout en prenant en compte les impératifs de l’entreprise. Nous souhaitons que ce treizième mois soit effectif le plus rapidement possible, mais à cela la direction oppose qu’il faut un budget qui le permette.


Lors de notre dernière réunion la direction nous a annoncé qu’aucune modification de son projet ne pouvait être faite : le budget tel qu’il nous est proposé étant fixé par Saint Gobain, elle ne pourrait rien faire pour améliorer le projet actuel. Surpris de cette réponse, nous sommes en droit de nous demander à quoi servent les négociations si tout est joué d’avance.


Nous nous demandons si la loyauté, valeur que vous défendez dans les principes de comportement et d’action du groupe Saint-Gobain est bien respectée.


C’est pourquoi nous sollicitons de votre part un entretien, qui permettra nous l’espérons de faire aboutir une négociation qui est aujourd’hui dans l’impasse.


Afin de maintenir le calendrier des NAO, une réponse de votre part serait la bienvenue sous quinzaine.


Veuillez monsieur le président recevoir nos salutations distinguées.


Pour la section syndicale FO Distrilap                                   Pour le syndicat CGT Distrilap                            M BEN-AHMED Mohamed                                                     M LEGROS Alain                     

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16 janvier 2012 1 16 /01 /janvier /2012 15:22

joseSALAS José


Délégué syndical

Délégué du personnel titulaire

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16 janvier 2012 1 16 /01 /janvier /2012 15:17

sonia

ROBINET Sonia


Membre du CE

Membre du CCE

soniarobinet@free.fr

06.76.24.80.50


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7 janvier 2012 6 07 /01 /janvier /2012 20:22

Et une de plus ! Une réunion de plus avec comme perspectives pour les salariés, DES MIETTES ! Des miettes encore des miettes et toujours des miettes. Lors de cette dernière négociation en date du 04 janvier 2012, nous avons appris de la direction qu’elle pouvait pour cette année ne disposer que d’une enveloppe budgétaire de 2,5% de la masse salariale. Autant dire pas grand-chose au vu du financement d’un 13ème mois, qui nécessite une enveloppe de 8,3%.  Mais malheureusement ce n’est pas tout. Non seulement la direction nous propose un budget dérisoire mais en plus de ça, son projet pour le 13ème mois est bien singulier. Elle veut mettre en place un « truc » qui ne ressemble pas du tout à un 13ème mois mais plus tôt à un mélange de prime d’ancienneté avec un 13ème mois. Nous nous expliquons : La direction souhaite échelonner la mise en place du 13ème mois sur 5 années. C'est-à-dire que si elle met en place le 13ème mois dès 2012  nous ne pourrons bénéficier d’un 13ème mois complet qu’à partir de 2017 (une éternité, le temps d’un mandat présidentiel). C’est tout simplement pas acceptable dans l’état, mais attendez la suite, ce n’est pas fini. Là où la direction est encore plus forte, c’est qu’en 2017 lorsque nous accueillerons un nouveau collègue il ne pourra pas bénéficier de son 13ème mois. Et bien non il devra attendre 5 ans pour pouvoir l’obtenir. Voilà en l’état, le projet de la direction. Non seulement elle ne veut pas mettre les moyens mais en plus elle fait tout pour priver le plus longtemps possible les salariés du 13ème mois. Pour rappel, nous avions demandé lors de la réunion précédente de financer la mise en place du 13ème mois sur 2 ans. Il suffirait pour 2012 de mettre sur la table le montant des allègements Fillon*, soit une enveloppe de 5,7% et finir en 2013 avec une malheureuse enveloppe de 2,6%. Avouez que notre projet tient bien mieux la route que celui de la direction. Nous avons même trouvé le moyen de financer dès la première année plus des 2/3 du 13ème mois.

Après de longs échanges entre la direction et nous, ainsi que des interruptions de séances nous avons fait une nouvelle proposition à la direction. Nous avons divisé en 2 le budget. C'est-à-dire que nous demandons désormais une enveloppe de 4% cette année et 4,3% l’an prochain avec bien sur la suppression du critère d’ancienneté, nous voulons impérativement qu’une fois le 13ème mois mis en place un nouveau salarié puisse bénéficier du 13ème mois dès son arrivée, au prorata temporis bien entendu la première année.

Pour finir la description complète de la situation, nous sommes dans l’obligation de vous donner une dernière information. D’après la direction, elle ne peut mettre plus d’argent pour financer ce merveilleux projet qu’est le 13ème mois en parti parce que Saint Gobain n’autoriserait pas Lapeyre à débourser plus d’argent. Nous avons alors demandé ce qu’avait fait Saint Gobain pendant les années fastes où Lapeyre faisait des résultats astronomiques. A cette question seul un hochement de tête en guise de réponse. Nous constatons encore une fois que la circulation de l’argent entre Saint Gobain et les salariés ne se fait que dans un seul sens : vers les actionnaires !

Nous aurons une prochaine réunion le 6 février prochain. Mais soyez sans craintes nous n’attendrons pas le 6 février pour faire avancer le 13ème mois chez Distrilap.

 

* les allègements FILLON :

Vous ne le savez peut être pas mais l’entreprise bénéficie d’exonérations de cotisations sociales (en d’autre terme des baisses d’impôts) sur les bas salaires. Les bas salaires c’est quoi ? Ce sont tous les salaires qui se situent entre le SMIC et 1,6 fois le SMIC, soit 1365 € brut/mois et 2184 € brut/mois. La Loi FILLON permet donc à l’entreprise de payer moins d’impôts si l’entreprise paye peu les salariés qu’elle emploie. Cela veut donc dire que nous ne sommes pas près d’avoir de vraies augmentations de salaires !

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31 décembre 2011 6 31 /12 /décembre /2011 16:04

En 2010 nous avions fait un article reprenant quelques points concernant la situation de la Femme chez DISTRILAP. Le moins que l’on puisse dire c’est que ça n’était pas reluisant. Les femmes percevaient  environ 200 € de moins que les hommes ; concernant les plus hauts revenus de l’entreprise, la première femme se trouvait seulement à la 14eme place. Voilà un très court état des lieux de la situation des femmes en 2010 chez DISTRILAP. Si en 2010 nous connaissions ces choses là c’est parce que l’entreprise a l’obligation de nous fournir chaque année ce que l’on appelle le  « rapport de situation comparée ». Ce rapport comporte trois axes :

  

  • Premier axe : Comparaison de la situation des femmes et des hommes pour déterminer et résorber les écarts éventuels de rémunération. 
  • Deuxième axe : Comparaison de la situation des femmes et des hommes pour améliorer les évolutions de carrière des femmes. 
  • Troisième axe : Comparaison des conditions d’emploi des femmes et des hommes dans l’entreprise pour atteindre l’objectif d’égalité professionnelle.

 

Pour le ministère du travail, de l'emploi et de la solidarité, les choses sont claires, le rapport de situation comparée est un outil qui doit répondre aux trois objectifs suivants :

  

  • Mesurer, 
  • Comprendre,
  • Agir.

 

Si en 2010 nous avons été dans la possibilité de commencer à mesurer, parce que la direction ne nous a fourni ce rapport que tardivement, cette fois-ci en 2011 nous ne sommes même pas capables d’atteindre le premier objectif (mesurer) puisque la direction cette année s’est bien gardée de nous fournir ce fameux rapport. Malgré nos sollicitations, nous sommes dans le noir le plus total, nous n’avons aucun élément en notre possession. C’est pourquoi avec la commission sur l’égalité professionnelle nous avons adressé un courrier à l’inspection du travail afin de l’informer du manquement de l’entreprise aux exigences du code du travail mais aussi d'agir en conséquence.

Mais ce n’est pas tout, la direction doit obligatoirement engager une négociation avec les organisations syndicales sur les objectifs d’égalité entre les femmes et les hommes et sur les mesures permettant d’atteindre ces objectifs, à partir des éléments figurant dans le rapport de situation comparée. Cette fois encore la direction n’a pas répondu à son obligation. La direction aurait dû ouvrir ces négociations avant le 1 janvier 2012. La direction risque donc une pénalité financière pouvant atteindre 1% de la masse salariale.

Visiblement payer des amendes ne dérange pas l’entreprise, d’ailleurs c’est à se demander si elle ne préfère pas payés des pénalités plutôt que de payer les salariés...

 

 

 

Les inégalités entre les hommes et les femmes en France

  • deux tiers des bas salaires sont gagnés par des femmes et celles-ci sont près de deux fois plus nombreuses au Smic que les hommes (près de 20 % contre 11 %  pour les hommes)
  • cinq fois plus de femmes que d'hommes sont à temps partiel, soit 30 % contre 6 % d'hommes
  • 37 % seulement des cadres ou cadres supérieurs sont des femmes (41% des cadres administratifs et commerciaux et 18% des ingénieurs)
  • la rémunération moyenne des femmes est inférieure de 27 % à celle des hommes. Cet écart reste de 16 % si on compare le salaire horaire brut total (l’écart entre le 16 % et le 27 % s’explique notamment par la plus grande part de temps partiel). 
  • 5 % seulement des accords d'entreprises traitent d’égalité professionnelle
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24 décembre 2011 6 24 /12 /décembre /2011 15:01

Une négociation plus animée qu’à l’accoutumé. Etant donné l’état d’esprit de la direction, nous étions dans l’obligation de lui montrer à quel point le 13ème mois est une nécessité et pas un caprice. Nous avons donc été accompagné jusqu’à la table des négociations par 50% de l’effectif présent du magasin d’Aubervilliers. Lorsque nous sommes arrivés au siège avec les collègues nous avons été couverts de regards des salariés du siège. Nous avons pu voir une surprise non dissimulé sur leurs visages. Nous avons même eu quelques messages d’encouragements : « Allez-y ! » « Vous avez raisons ! » ou encore des interrogations du genre : «Ça va recommencer comme en 2009 ? » Honnêtement nous ne savons pas si ça recommencera comme en 2009, peut-être, enfin ça dépendra de l’attitude de la direction et surtout de l’état des négociations. La direction est prévenue, c’est elle qui a les cartes en main.

Une fois le hall d’entrée investi et rempli par les collègues d’Aubervilliers, nous sommes allés chercher la direction afin qu’elle vienne saluer les salariés. Ce qui ne leurs avaient pas effleuré l’esprit. Lorsque nous sommes arrivé devant elle nous leurs avons annoncé que des salariés avaient fait le déplacement, ils nous ont alors répondu : « Et que voulez-vous que l’on fasse ? ». Nous leur avons répondu que la moindre des choses était d’aller à leurs rencontre afin de les écouter. Ce que fit la direction avec une certaine inquiétude. Les collègues leurs ont donc fait savoir que le 13ème mois est indispensable et qu’ils étaient près à nous soutenir dans toutes les actions nécessaires pour obtenir satisfaction. Une fois l’échange terminé les collègues ont quitté le siège et regagné le magasin. Au même moment nous sommes entrée dans la salle avec la direction afin d’entamer les négociations.  Une fois dans la salle nous avons eu le droit à une présentation de la situation mais aussi des objectifs de l’entreprise pour 2012 durant 2 heures environs. Une fois cette présentation faite, nous sommes entré dans le vif du sujet. Le 13ème mois ! Nous avons donc demandé  à la direction où en était sa réflexion au sujet du 13ème mois. Le DRH nous dit alors que nous avions également demandé une augmentation générale des salaires et qu’il pouvait à ce sujet nous proposer une augmentation générale des salaires de 2%. La réponse a été immédiate : « très bien et pour le 13ème mois ? » C’est à ce moment que les choses se compliquent.  La direction nous rétorque que si nous voulions un 13ème  mois nous pouvions prendre dans les 2%, c’est-à-dire que la direction nous octroies seulement une enveloppe de 2% de la masse salariale pour 2012 quelques soient nos demandes. A ce rythme nous ne sommes pas près de voir un 13ème mois pour les salariés. Au vu de la situation de la négociation nous avons alors commencé à parler chiffres. Comme nous vous l’avons écrit lors de notre article précédent au sujet de la 2ème réunion des NAO  (cf l’article : La nouvelle série DISTRILAP : LES NAO* 2ème épisode) les allègements FILLON permettent à l’entreprise d’économiser une somme non négligeable d’impôt. Nous avons donc demandé à la direction de nous fournir le montant total de ces fameux allègements. Et oh surprise nous avons appris que la totalité de ces exonérations représentent 5,7% de la masse salariale. Nous sommes bien loin des 2 malheureux pour cent que la direction daigne nous donner cette année. Pour vous donner d’autres éléments de comparaison un 13ème mois représente 8,3% de la masse salariale. Cette exonération d’impôt représente les 2 tiers du financement d’un 13ème mois. D’autant plus que l’entreprise économise cet argent sur le dos des salariés il serait donc tout à fait normal qu’elle les leurs redistribue. Nous avons donc demandé à la direction de mettre la totalité de ces allègements sur le 13ème  mois cette année de telle sorte qu’il ne restera plus que 2,6% à financer l’année prochaine pour obtenir la totalité du 13ème mois. Visiblement la direction ne semble pas disposée à nous rendre cette somme. Cependant elle a bien compris que nous ne nous satisferons pas de 2% cette année encore, surtout lorsque l’on sait que sur l’exercice de 2010 les actionnaires de Saint Gobain ont obtenu 605 millions d’euros alors que nous, nous avions seulement obtenu 2% à la tête du client, selon le choix des directeurs des magasins. Nous ne pourrons une fois de plus accepter ces inégalités ! Lors de cette réunion la direction a bien perçu notre détermination et nous a donc proposé de revenir vers nous le 4 janvier prochain avec de nouvelles propositions. Nous attendons donc de pied ferme leurs propositions et bien sûr nous vous tiendrons informé du résultat de la prochaine réunion et vous demandons de rester attentif voir de vous préparer à une éventuelle mobilisation…

 

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